Cochon de charcutier

Dans une rue de Lille, lorsque j'étais petit,
J'allais dès le matin, tout près d'un soupirail,
Et là, dans le sous-sol, pour m'ouvrir l'appétit,
Je regardais se faire, toutes sortes de cochonnailles.

Des marmites; montaient, tout droit dans mes narines,
Des odeurs alléchantes, dans des " glouglou" chanson
Et je mangeais nature, ma bien pauvre tartine,
L'imaginant couverte de pâté, ou bien de saucisson.

Un jour, le charcutier, me dit: - Holà! Dis -moi canaille,
Sais-tu que ce que tu fais là, tu dois me le payer!
Sinon je t'interdis d'humer, l'odeur de mon travail,
Et rouge de colère, bientôt, se mit à bégayer:

Allez!... sort ton argent, tu as bien vingt centimes?
A travers des barreaux il me tendait sa main,
Allais-je pour l'odeur, lui payer une dîme,
Mais une idée surgit etje lui dis, soudain,

Regardez cher monsieur, je laisse tomber ma tune,
Puisqu'il me faut payer l'odeur de ce cochon de lait,
Elle rebondit dans ma poche et vous, ne ferez pas fortune
Je pense plus juste de vous avoir payer, au son de ma monnaie .




Ecrit par Rerji
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