Ocarina

Au temps d’une musique ancienne
Dans un lieu inspiré
Où une jeune Péruvienne
Jouait un air sacré…

Un conquistador malvenu,
En ouvrant son codex
D’un air hautain et parvenu,
La pointa de l’index.

Il la traita de tête d’oie
Et de bizarroïde,
Se moquant ainsi avec joie
De son corps ovoïde.

Il cassa le bel instrument
De la muse angélique ;
« Tu la retrouveras, nûment
En enfer satanique ».

Soudain, une fée dévouée
Chassa l’homme audacieux
Puis devant l’enfant éplorée
Lui remit son précieux.

« Ocarina,* ne pleure pas
Devant la cité d’or ;
Tu viens du pays des Incas,
Du pays du condor.

Rapporte ta flûte enchantée
Dans ton village andin
Et joue-leur ta chanson sacrée
Jusqu’au petit matin ».



* Il semblerait que l'ocarina ait été implanté au sein de nombreuses cultures il y a 12 000 ans, en particulier en Chine et dans les cultures méso-américaines. Il était alors globulaire et possédait 6 trous. Ensuite, l'ocarina s'est étendu chez les Incas et les Mayas. Dans l'actuel Pérou, il a pris une forme ovoïde et possède désormais 8 trous.



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Tous droits réservés © Claude Lachapelle / février 2018


Ecrit par Claudel
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