La rime en cime

Je ne vous parlerez pas de ces vastes étendues,

Encore moins de l’arche à jamais perdue ,

Juste d’une duveteuse rime et d’un montagnard

Un seul but atteindre la cime , au zénith de l’art.




La rime oeuvre sa propre voie , elle esquisse​

La moindre trace et pigmente les indices.​

Pourtant dès les premières ascensions​

Piolets, pitons et cordes nous mettent en condition.



Sur la paroi étroite et verticale

Se profil un vertige insoutenable.

La rime déverse son encre sur l'alphabet

Déjouant, ainsi les difficultés du noir rocher.



L'auteur aura mis son âme à vouloir écrire sur le papier,

La vérité de nos sciences humaines, leur complicité

Fortifiera l'alliage et l’évidence des érosions.

Enfin il posera son style, dans le savoir des imperfections.



L’effet des versants escamotés et la nudité apparue.

Véritable adrénaline, seul de ce vide mais pas encore vaincu.

L’œil égaré par les cimes lointaines aux vallées profondes,

Étonné par l’envie des hauteurs, ce tournis face aux multiples ondes.​


Leur épopée parfois acérée par ce qu’ils ont vu

A ce point exalte jusqu'au summum de leurs vécus

Graver pour l'un , gravir pour l'autre,

Ils sont artistes, frères et apôtres...




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