Mémoires d’une marraine de guerre

De toi j’ignorais tout, mon brave fantassin.
Pourtant fidèlement s’écrivirent nos plumes,
Éblouies de soleil ou transies par les brumes,
Ponts entre ta province et le front assassin.

J’ai gardé tous tes mots au lugubre dessin,
Si nombreux qu’on pourrait lier plusieurs volumes.
Il me plaît à rêver que des lecteurs posthumes
S’émeuvent du récit de ton triste destin.

Tes lettres griffonnées quand cessaient les rafales,
Aux lueurs d’un falot sur des planches bancales,
Me disaient ton espoir, un jour, de revenir.

Mes plis que tu serrais au chaud de ta vareuse
Sont restés avec toi dans la tranchée boueuse,
Quand un éclat d’obus, un soir, t’a fait mourir….



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Ecrit par Oxalys
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