Chimères

La guerre de quatorz'/dix-huit
Avec tout's ses atrocités
Devait êtr' la der d'un' liste
Qui n' s'est jamais arrêtée
Mais les homm's n'ont plus de mémoire
Dès qu'ils prenn'nt du poil de la bête
Et les voilà tels des barbares
Pour en perdre jusqu'à la tête.
La paix comm' le lion de Némée
Serait-ell' la fill' de Chimère?
Seuls les utopist's aveuglés
Y croient aussi dur que du fer.

Depuis que l'homme est sur la terre
Il y a de l'exploitation
Sans nul souci pour la misère,
Et faisant fi de compassion:
Ilotes, nègres et esclaves
Se tuaient pour d'autr's au travail
Sans-culott', Canuts, Va-nu-pieds
En bons Croquants s'sont révoltés.
La liberté, l'égalité
Seraient-ell's les fill's de Chimère?
Seul l'Idéaliste aveuglé
Y croit aussi dur que du fer.

L'homme, égoïste de nature
A toujours de bonnes raisons
Pour juger méfaits et parjures
Selon le cod' qu'il trouve bon:
Ce peuv'nt êtr' la raison d'état,
La loi du talion, l'omerta,
Le mensonge, la mauvais' foi,
La loi d'la jungle, la contre loi.
La justice comme l'équité
Seraient-ell's les fill's de Chimère?
Seul l'Idéaliste aveuglé
Y croit aussi dur que du fer.





Ecrit par Louis Vibauver
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net