Un destin en automne
De mes troubles dressant la liste,
Je pourrais écrire ce soir
Des vers accablés, les plus tristes
Qui de ma plume puissent choir.
Je pourrais gémir d’un : « La nuit
S’allonge sur le ciel et puis
Agonise sur son sol noir »
Ou encore : « Le vent sur les galets
Souffle sa plainte déchirée,
Dans un châle de désespoir »
Je ne rimerai rien de tel.
Bien que de l’amour fou, sans loi,
Ne reste rien d’originel.
J’ai aimé. Toi aussi, parfois.
Non, j’écrirai juste ceci :
« Il faut en prendre son parti,
Même l’Amour un jour prend fin,
Lassé de grâce, de splendeur,
Le temps ruine l’été, la fleur,
Et teint d’automne les destins. »
Ecrit par Fregat
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