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Posté à 19h33 le 16 Jan 17
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Paternité
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Au bord du golfe le vent d’est, rappelle-t-en, s’était inscrit dans l’obliquité des pins parasols. Ils avaient poussé de biais le long de la falaise, leurs couronnes entièrement déportées en direction du rivage.
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On eût dit qu’ils se penchaient pour consulter la blanche réussite de l’océan, qui étalait puis réétalait ses lames nonchalamment, à la façon de quelqu’un qu’ennuie la perspective d’avoir l’éternité devant soi…
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Ou peut-être s’agissait-il des cartes de quelque tarot fluide à figures d’écume où se lisait l’avenir du littoral, des rochers, du sable, des herpes marines, des goémons de l’estran, et de la parure végétale des pentes.
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Une petite fille parfois, en te serrant la main très fort, s’enhardissait à s’approcher du bord vertigineux, telle une sentinelle qui regarde au pied d’un rempart ronfler les armées impuissantes d’un monstrueux ennemi.
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Comme il m’était émouvant de sentir cette main, de la retenir, de l’assurer, tandis qu’à l’horizon chahutaient de gros nuages bouffis que parfois des rayons de soleil affublaient d’une blancheur de meringues.
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Posté à 20h01 le 16 Jan 17
Quel bonheur que cette visite, cela nous manquait tant, je suis ravie de retrouver ce doux vent de poésie donnant la main à l'enfance
pour la rassurer...
Vraiment merci pour ce partage qui est fort émouvant!
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Posté à 20h20 le 16 Jan 17
Bonsoir,
Mon Dieu ! Mais quel plaisir ce texte Lasource ! J'en suis tout essoufflé !
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Posté à 20h29 le 16 Jan 17
Tant l'on crie Lasource qu'à la fin nous vient !
Vous nous avez, Monsieur, laissés sur notre faim
Et nos voix assoiffées de votre poésie
Criaient dans le désert mais restaient sans écho
Jusqu'à ce jour béni où vous faites surface
Et que vos mots , Monsieur, de nouveau nous épatent !
Et moi qui aimes la meringue
De vos mots je l'avoue, ici, je deviens dingue !
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Posté à 20h30 le 16 Jan 17
On en mangerait de ces nuages meringués !
Merci d'être de retour !
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Posté à 22h42 le 16 Jan 17
Il fait bon vous retrouver parmi nous et beau lire ce que seul savez écrire vous.
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Anita
Membre
Messages : 1491
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Posté à 11h26 le 17 Jan 17
je ne pourrais dire plus que ceux qui me précèdent
je suis ravie de vous lire à nouveau
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Posté à 12h09 le 17 Jan 17
Oxalys je suis bien heureuse de vous découvrir en personne au sourire inspirant!
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Posté à 13h32 le 17 Jan 17
Oxalys aurais-je eu la berlue , je pensais avoir pu voir une jolie photo de vous...J'espère que ce n'est pas mon commentaire qui vous a fait prendre la fuite pour l'effacer, c'est bien dommage!
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Posté à 18h06 le 17 Jan 17
C'est moi qui remercie les peronnes ci-dessus...
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Posté à 18h34 le 17 Jan 17
Me suis cassé le péroné
A cause d'une péronnelle
Au pied des Pyrénées
Sur mes ski mal fartés
J'ai invité la demoiselle
A signer mon plâtre tout frais
Avons porté un toast
Non pas à mon os !
Mais à notre ami Lasource !
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Posté à 18h43 le 17 Jan 17
Je me demande si se rendre compte qu'on ne rassure plus en tenant des mains ce n'est pas mesurer l'avancée de la vie.
C'est du moins l'impressions que j'ai eu à te lire Lasource.
Ah au fait l'autre jour en faisant mes achats pour Noël chez "Cultura" (oui, j'y vais aussi...ça culture dur), j'ai vu un recueil de toi, j'ai pris, je vais lire. Je ne me souviens plus du titre d'ailleurs. Le titre pourtant c'est important, ben je m'en souviens plus... Je verrai ça quand je l'attaquerai. C'est conquérant ce "j'attaquerai'...
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Posté à 18h45 le 17 Jan 17
l'astragalizonte
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Posté à 19h27 le 17 Jan 17
J'ai de lui : "La pierre amour", " A jamais la lumière " et " Comme un bruit de source" et je le lis chaque matin sur ses blogs !
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Posté à 13h35 le 18 Jan 17
Ce Lasource, de plus en plus il ressemble au secret de polichinelle qu'on garde dans le tiroir, héhéhé !
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