J'aime beaucoup ces traces de lectures en partage !
Même si la vie n'est pas dans les livres elle y vibre, mode vibreur, pour te rappeler en silence que tu as un appel perso de la vie. En portable de poche, c'est utile si on n'oublie pas de recharger de temps en temps

J'achève "la mystérieuse flamme de la reine Loana" d'Eco.

En dehors de la qualité littéraire que je lui trouve, je suis toujours étonné par les sujets et les "extensions" de ses romans (Je pense en avoir lu la plupart, mon préféré reste "le pendule de Foucault" juste avant "Bodolino").

L'érudition bien sûr me plait, mais aussi ce style qui utilise tous les degrés de langage.
Le burlesque se mêle au tragique, le symbolique à la plus basique matérialité. Il emploie "merde" comme "caca". C'est sans doute le privilège des grands auteurs d'user les mots, d'user des mots...

Dans cette "mystérieuse flamme de la reine Loana", on fait un tour d'horizon de la bd des 2/3 du XXème siècle, il parle de livres anciens, de la guerre en Italie, du fascisme. Car son "héros" a eu un accident et se réveille en ayant perdu la mémoire des choses et des gens il ne se rappelle que de ce qu'il a lu, et il essaie de se "ressouvenir" dans la maison de son enfance... Puis un jour... Mais bon vous n'avez qu'à lire après tout!!!!!!

Lien internet

Pour sourire...

...euh, je lis...sur Facebook...
...surtout les images

Merci Pierre tu m"as donné l"envie de lire ou relire certains livres !j'aime bien ta façon de raconter les livres ,tu as une façon de donner des détails qui donnent l'envie d'aller ouvrir le bouquin !

d'Angélique VILLENEUVE, Fleurs d'hiver.

Commencé dans un train, je l'ai rapidement posé parce que ce livre mérite une attention respectueuse.
Il y a à peine une construction, mais des personnages très travaillés, avec une écriture admirable entre des passages floutés (Oui: un "f") et d'autres illuminés. Ce n'est jamais pesant, jamais à ne trop jouer sur la corde de l'émotion. Une sorte de Victor Hugo féminin, dans l'écriture. La routine d'un quotidien en soi violent. Très documenté, aussi. C'est aussi beau que la chambre des officiers, mais vu par le visage situé "en face de". Souvent j'ai du reposer le livre parce que le chapitre que je venais de lire était trop fort. Bref, j'ai aimé.

"Clochemerle" de Gabriel Chevallier.
Je connaissais l'existence du livre, comme tout le monde, sans l'avoir jamais lu. Je le pensais d'ailleurs beaucoup plus ancien!
L'histoire date un peu, ce qu'elle raconte par contre non. J'en ai aimé le ton et cette liberté d langage quand on parle des corps, du corps. C'est une manière qu'on ne trouve plus tant le corps est devenu image.

Là je lis "Froidefleur d'avril" de Kadaré.

Je rentre d'une dizaine de jour de vacances, j'ai lu "la dame du lac" de Raymond Chandler.
Un "fleuve noir", Marlowe le détective en action, une disparue, une noyée, qui est qui? et surtout qui a fait quoi...? Bref un policier. J'avais déjà lu un truc de Chandler qui m'avait bien plu, je ne sais plus quoi d'ailleurs.
Il avait un ton, une manière d'écrire. De la dérision, des traits vifs pour la description des personnages et des lieux, caricatural souvent mais efficace...

J'ai commencé la série sur le cycle de Tschaï de Jachk Vance ... de la science fiction ... j'en ai lu pas mal à une certaine époque... bref je poursuis un peu mes vacances.

Chandler ... Je me souviens, des années après d'une phrase comme: "...elle avait la tête d'un vieux cheval qui finirait sa vie dans le champ d'à côté..." Chaque fois que je vois un vieux cheval dans un champ, je pense que c'est peut-être la secrétaire d'un protagoniste de roman noir, et je lui donne une petite tape amicale sur la croupe pour qu'elle se rappelle le bon vieux temps. Bon, maintenant on est pas forcé de me croire, ehhh ?

Je viens de terminer, à mon âge, ce qu'il paraît on lit dans les écoles -je reste un ado attardé-.

"Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Harper Lee.

Un adulte qui reprend sa posture d'enfant face à des questions éminemment adultes. Un jeu très sérieux, une fine lame, - je ne lui en voudrai pas de rendre les choses si simples- qui n'a jamais publié d'autre roman parce qu'elle considérait avoir dit tout ce qu'elle avait à dire

Je n'ai jamais lu ce bouquin,et l'auteur ne me disait rien, j'ai donc cherché...
Je n'ai jamais rien lu non plus de Truman Capote. J'avais vu le film de Miller et bon... je ne sais pas pourquoi ça ne m'avait intéressé que moyennement.
Ton impression de lecture m'a fait farfouiller dans tout ça et je pense que je vais y regarder de plus près.

J'ai passé une longue période où les écrivains américains me lassaient vite...

"L'attente de l'aube" de William Boyd.
Je l'ai dévoré.
Une histoire d'espion, de code, une histoire de famille aussi, une histoire bougrement bien ficelée, juste avant et au début de la première guerre mondiale. Des gens et des caractères, des hommes, des femmes dans leurs humanités.
Une histoire débutant dans la lumière de la scène et finissant dans l'ombre de la nuit qui suit la représentation.
Une érudition certaine mais toujours discrète, un sens du détail qui donnent aux personnages une matérialité... L'intrigue et la manière de la raconter m'ont vraiment beaucoup plu.

Le sermon sur la chute de Rome, de Jerôme Ferrari.

Du raide.

Une suite de tableaux très forts, plein de personnages fouillés, des changements d'époque. Une écriture assez incroyable, avec des phrases d'une page et qui pourtant ne nous perdent jamais. Très sinueux, dans l'espace, dans le temps, dans les trajectoires personnelles; et captivant.

Une phrase qui m'a marqué, dit à peu près:

La souffrance ne vient pas d'éléments venus de l'étranger, mais d'un pourrissement de l'intérieur.

J'ai médité ça. Politiquement. Mais ça n'a rien à voir, eh ?

J'ai lu ça quand c'est sorti ou presque, avec le même bonheur que toi.

Je suis en plein dans "la vérité sur l'affaire Harry Quebert" de Dicker.
Un gros roman, bien ficelé, une bonne intrigue, des flash back bien amenés, une manière fluide et "proche" d'écrire, une lecture qu'on commence et qu'on poursuit sans s'arrêter ou si peu...
L'histoire d'amour (délicat...?) qui tourne mal d'un écrivain , racontée par un narrateur écrivain et ami. L'écrivain lui même?

Voilà un peu que je n'avais rien dit ici...

J'ai terminé ce matin "Le château des brouillards" de Roland Dorgelès.
Je ne connaissais Dorgelès que par le titre de son roman "les croix de bois", que je n'ai toujours pas lu et son histoire avec une peinture qu'il avait faite faire à un âne...

Dans "le château des brouillards", maison qui existe encore d'ailleurs, à Montmartre, il raconte la vie bohème d'avant la guerre de 14/18 dans ce quartier.
Au travers son "héros", son aventure et ses relations on perçoit tout ce monde pittoresque et bigarré.
Mais ce que j'ai découvert surtout c'est une écriture, et on ne trouve pas ça sous le sabot d'un cheval comme n'aurait pas dit ma grand-mère...

Une putain d'écriture. D'aucuns la trouveront vieillie j'imagine, je l'ai trouvé lumineuse.
Des personnages campés en 3 coups de plume, un décor dressé en deux mots, des longueurs si courtes qu'on en aimerait encore...

Mais sans doute, comme pour toutes lectures, le temps était venu que je la fasse...

On y voit un monde et comme dans toute grande écriture ce monde est de toujours.