Salus
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Posté à 10h31 le 23 Mar 18
Un vol de libellule
Nu dans la dimension d’un dur stylite athée,
Tu singerais la foi d’une emphase éhontée !
Jamais rassasié par l’agape du vent,
Le doux flux vespéral te semble indifférent ;
Tes faims avides d’air creusent de vastes conques
Dans la trame d’un temps que tu trahis et tronques ;
Lourd d’une illusion vide, un néant sous le pied,
On jurerait, d’un saint, quelque abord toujours quiet !
Tu jubiles en vain, rien n’agit ni ne souffle.
Ces esprits ne sont qu’une invention de maroufle,
Seul au gouffre, en tombant dans ces immenses nuits,
Peaufine donc la fable !
A tes espoirs enfuis
Tu crocherais la main, comme un noyé l’épave !
Mais l’océan sans fond va de plus en plus grave,
Il n’est pas ! l’horizon d’espaces infinis…
L’existence rebelle émarge ! Au mieux, tes cris,
Parole temporelle à l’oubli condamnée !
Même l’écrit s’envole un peu plus chaque année…
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Posté à 14h08 le 23 Mar 18
Celui qui vole en rayonnant
Sur les rus ruisselants
Dans l’ombre frissonnante
Des roselières en fleur
Celui qui dit je t’aime
Derrière la barrière
De sa main cachottière
Avec un petit rire
Maladroit
Celui qui sous-entend
La musique pianante
D’une danseuse nue
Sur un parquet flottant
Celui qui dit ma mie
Qui peint avec ses lèvres
Des visages d’enfants
Et des voiles de vierges
Mon homme-libellule
Doré dans le couchant
Comme un cheval nimbé
Au sommet du grand champ
Qui jette son licou
Et pleure lentement.
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Salus
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Posté à 15h22 le 23 Mar 18
Laies
Sous la pyramide vide du temps
Règne un monstre ;
Il est tapis dans le…tac ! de la montre,
Bec et dents !
Le cours du flux qui s’écoule, rapide,
A ses pieds,
Tient de Cocyte et Phlégéthon - liés !
Tricuspide,
La bête est stable, et ne bouge jamais
De son socle :
Le passé, la mort (cécité – Sophocle -)
Le « ça » - mais !
Ces illusions - hors la mort - si puissantes ;
Ces appuis
Où le Grand Ogre enfonce, où sont ses fruits,
Font nos sentes.
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Posté à 15h56 le 23 Mar 18
En cette période presque printanière malgré les derniers assauts du froid, aux prises avec le doute, la multitude des insectes rampant et volant envahit ton œuvre et laborieux ils parsèment tes vers, rongeant les feuillets déchirés de la solitude, d'un foisonnant charivari.
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Salus
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Posté à 20h22 le 23 Mar 18
Nul printemps qui ne me fasse
Oublier, précoce hiver,
Qu'il me rongera - le ver -
Bien avant le temps rapace.
Merci de te manifester
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