Signaler un contenu inaproprié.

Page : 1

Vous devez être connecté ou demander l'accès au forum pour répondre à ce message.

Auteurs Messages

Lasource
Membre
Messages : 4751


Posté à 19h14 le 22 Mar 18

Bribes délavées
.
Pour C. Auratus en clin d'oeil
.
Pas besoin qu’il soit visible comme un tatouage
le paysage natal quand on l’a « dans la peau »
En filigrane imprimé dans nos sentiments
il ressurgit dans notre respiration, dans nos gestes
malgré nous quand on s’y attend le moins
avec la fraicheur de voix de femmes qui chantent
à la tierce et réveillent le serpent de notre colonne
vertébrale Pour moi ce sont les collines des Maures
et sur les toits où s’énervent les tourterelles
la lumière qui fait sur eux-mêmes tourner les mâles
en mal de séduction C’est aussi le figuier désormais
réduit par la hache à l’état de souvenir au coin
de la cabane de jardin où Pépé lisait son journal
Il n’y a plus non plus les deux palmiers chamerops
dont les nervures avec soin retaillées, emplumées
sifflaient en quittant droitement la corde de nos arcs
Ce sont aussi les alignements disparus du vignoble
familial avec le mazet trapu en grosses lames de pierre
Les ceps en hiver poings désespérément tendus vers l’azur
Le moulin longé par la rivière où sous les immenses
pins parasols les soirs d’été bavardaient tantes et grand’mères
pendant qu’on entendait cliqueter au rez-de-chaussée
les boules de billard parfois accompagnée du brusque
brouhaha des hommes qui jouaient l’indignation
en contestant le point Ou encore le claquement des carreaux
quand on jouait avec les boules d’acier dans l’allée des buis
au fond de laquelle une Sainte Vierge en bleu couronnée d’étoiles
droite et simple au-dessus d’un buisson de roses-pompons
(le parfum s’en mêlait au gazouillis d’innombrables oiseaux)
.
élevait son bambin comme pour affirmer que le monde était bon


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 20h19 le 22 Mar 18

Etant enfant, chaque été j’allais en vacances chez un grand oncle au pied du massif des Maures. J’adorais suivre le ruisseau aux grenouilles et observer les chasseurs de papillons.
Et puis il y avait le Fort Freinet, point culminant ou l’on me menait observer les grands voiles de fumées âpres qui endeuillaient les pentes escarpées et les vallons profonds, sinueux et resserrés.

Merci pour tes partages d'images, d'odeurs et surtout d’émotions !

ps: si tu me permets cool tu sens bon!


Lasource
Membre
Messages : 4751


Posté à 09h41 le 26 Mar 18

La Garde-Freinet comportait de vastes propriétés de la famille (mon arrière-grand-mère Arnaud)... Ça me touche, le grand oncle --- là-bas pour moi aussi c'était le pays des grands-oncles !!!!

Vous devez être connecté ou demander l'accès au forum pour répondre à ce message.

Page : 1