Salus
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Posté à 16h44 le 20 Mar 18
Sobriété des chrysalides
Si cette effrayante hébétude nous
Glace l’épaule et transit les genoux,
C’est qu’à tout âge un refrain scie et hante ;
Avec l’approche attendue, il s’augmente
D’une stupeur en tout point différente,
Et la peur pique, alors, comme du houx !
Il importerait vraiment que s’échappe
Ce souffle pris sous le poids de la chape
Epaisse et dense aux airs durs de tombeau.
(Juste en bière, à ne boire une blonde eau,
L’inconscient n’est parfois, dit-on, beau
Que de vie où rien, nul vin ne le happe !)
Et c’est sec d’alcool et d’ivresse qu’on
Voit d’un œil froid s’approcher Montfaucon,
La certitude et l’évidence stable,
Condamnation, fanal inéluctable,
Phare allumé sur nos destins de sable,
Et transperçant notre mental cocon.
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Posté à 15h47 le 23 Mar 18
Et c'est alors que la chrysalide au destin s'est ouverte et qu'en un vol hasardeux et printanier ignorant la saison de l'enfer que le froid envahit, mais brûlant d'ingénue ignorance, elle se consume en désirs inassouvis.
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