Noir c’est noir !



Un troubadour est mort c’est la fatalité
Le destin n’est pas doux pour le chant des guitares
Même les combattants s’ils manquent de santé
Ont des sorts imprévus des finales bizarres.

Bien sur ceux qui l’aimaient ont un coin d’âme grise
Quoique sur maints supports on garde son talent
Ils ne subiront plus son agréable emprise
Et ne le verront plus souriant, nonchalant.

Certes un flot de tristesse émeut ses spectateurs
Il restera gravé en chaque nostalgie
Ils suivirent longtemps leur préféré chanteur
Et firent de leurs pleurs sa belle apologie.

On aurait pu garder un plaisant souvenir
Avec mélancolie une image qui reste
Mais quelques grincements osèrent survenir
Une presse aussitôt vint répandre sa peste.

L’autopsie de famille eut sa première page
Et les cons prolifiques à se mêler de tout
Répandirent cette encre où la sottise nage
Car la rumeur publique aussi a ses égouts.

La justice allait donc de son pas de tortue
Être mise à la tache pour statuer un jour
Et ici ou bien là l’avocat s’évertue
À rentabiliser le flot de ses discours.

D’une complexité, voulue c’est évident,
Car elle chevauchait deux pays à la fois
On délabyrinthait l’étrange testament :
L’amour familial ne survit pas aux lois.

L’homme est un loup pour l’homme on ne l’ignore pas
Mais quand les media excitent l’animal
Les loups proliférant profitent des trépas
Pour ne mettre en lumière que le coté du mal.

Je ne vous lirai plus vous parlez sans savoir
Pour vendre sur papier une ignorance vaine
Et sur tous les talents vous déversez du noir
Vos rumeurs déshonorent notre nature humaine.

Seul le coeur du disparu est à encore entendre,
Ce qu'il a écrit en bonne entente,
L'avenir de ses filles
auquel encore il sourie
De sa main papier signé
Justice assignée,
Ceux qui porte son sang
Mérite offrande du temps
Mais avenir à prévenir
Pour petites filles adoptées
Par désir pour combler leur avenir
Autrement que par des souvenirs,
Bel avenir souhaité des parents,
Liberté d'en abuser pourtant...