Désolée je ne jouais pas sur les mots...La peinture un joli complément !

Me concernant, il faut que j'écrive sous l'émotion (quelle qu'elle soit...).

Ensuite, me vient naturellement une phrase d'accroche.

Dans mes productions les plus aboutis, je choisis tout de suite la dernière phrase.

Ensuite, tout vient naturellement. Je corrige au fur et à mesure.

Et puis vient le moment le plus doux : Celui où je refaçonne tel un sculpteur. J'adore ce moment. Dans ce rythme hypnotisant des syllabes.

Et enfin, la relecture, encore et encore jusqu'à m'en enivrer.

Et surtout toujours en tête la position du lecteur. Le plaisir qu'il aura à le lire...

Je suis allé au-delà de la demande mais je voulais partager...

Bien à vous

JLL

Rien ne pouvait me faire plus plaisir!!!
C'est pour cela que j'aime tant engager des débats...
Votre façon de poétiser est fort intéressante , partage de sentiments vrais , d'émotions pouvant se ressentir par le lecteur qui comme moi est ouvert à votre poésie!
Je comprends ce qui me lie à vos écrits et j'aime cette façon de trouver la chute en avant plan...
Ou tout l'émerveillement en des sentiments bien exprimés!
je n'y ai jamais pensé , et pourtant c'est la conclusion de tout l'écrit qui ainsi s'impose d'elle même , toute l'argumentation précédant!

J'aime vraiment me pencher sur vis poésies et je comprends à présent mieux pourquoi!!!
Merci de la confiance accordée , cela fait chaud au cœur!

Les zétapes*

Pour écrire un poème immense ou rikiki
Le mètre, je choisis puis m’enfile un whisky ;
Un temps je laisse agir la folle molécule :
Désinhibé, j’avance et jamais ne recule.

Dès ce quatrain fini, j’attaque le second
Quatrain –pas le whisky-… Bon d’accord juste un fond,
Et c’est l’enchantement, je suis maître au Parnasse,
Se change en Chambertin la plus fade vinasse

Et se mue en Hugo, le piètre écrivaillon.
Ma page se fait belle et fumant mon crayon,
Je me prends pour Verlaine, en enquille un troisième,
Peut-être le dernier ou l’antépénultième ?

Je relis l’incipit et quand je passe au gin,
J’attaque la cheville et j’enlève mon jean,
L’alexandrin se trouble et la rime s’embrume,
Le mandarin déboule et le pivert s’enrhume :

Et s’il est un beau nez qui frappe à la souris,
C’est qu’un coléoptère arrive, alors je ris :
Riz Thaï ou basmati, les nems ont des oreilles
A trop brouter les cieux, les murs font des merveilles.

Il est indispensable pour l’armoire en kit,
-Que coûte l’obsidienne ? Après tout, c’est un kilt-
Je t’aime et tu le sais mais là sont les chaussures
Et de ces dents de laie, n’oublie pas les morsures !

Le plus fur, c’est la din : l’excipit est très cher
Je remense à ce pot que dit Marcel Karcher :
Ah qu’il est toin le lemps des strophes oriflammes
Où pour trois ans six frous, Quelle heure est-il Mesdames ?


* pour le fun (je sais que certains savent sourire, dont toi Auror'Flow ;-))

J'me disais aussi

Lo ! Magnifique

Plus les années passent, et plus je brouillonne, je rature, je corrige ... et ce jusqu'à la saisie informatique de mon texte, après l'avoir recopié "au propre" à la main dans un grand cahier dévolu à cet effet. Bref, même l'ordi me permet de travailler "à l'ancienne", selon ce conseil de Nicolas Boileau (XVIIe siècle) :
"Sur le métier cent fois remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez."
Il a fort bien parlé, l'ami Boileau, cela me rassure et me réconforte quand mon "manuscrit autographe" (!!!) ressemble à un chiffon !

Lo, bien entendu que je souris à tes vers ,
As-tu déjà essayé en faisant flamber l'alcool...
Combien tu sais me faire sourire parfois jusqu'au rires!
Je te remercie d'avoir laisser librement courir ta plume ici!
J'en suis fort aise!
Aurore'Flow

Ombrefeuille désolée, mon premier commentaire a été effacé sans commande de ma part!

On le sent que vos poésies sont travaillées , les mots bien choisis , les rimes élégantes et cela se traduit par une poésie si communicative qui me ravit!!!
Je suis la lecture avec beaucoup d'intérêt , mais je crois vous l'avoir déjà dit , j'aime pourtant à le répéter...
Aurore

Parfois je me dis: "tiens faut que j'écrive". Je ne sais pas pourquoi, et je m'en fiche.
Alors j'écris la première phrase, qui peut devenir le premier vers, ça dépend...
Je la lis et je la dis en murmurant. Si elle me plait je continue en faisant pareil pour la deuxième. Sinon je change de phrase.

L'idée vient en écrivant, je ne sais pratiquement jamais avant cette première phrase ce que je vais écrire.

Et quand elle est écrite, ce n'est pas une idée d'écriture que j'ai, ni même une pensée précise, non, c'est plutôt comme une odeur que je reniflerais et que je suivrais... un peu comme un chien suit une piste.

Quant à la qualité de la piste ça je m'en fiche aussi.
L'important est pour moi d'en avoir une. Et donc j'écris les mots au fur et à mesure.
Je reviens, je cherche, j'enlève, je remets, j'ajoute, j'inverse... bref un clebs quoi...

Sans véritable intention.
Et quand j'ai fini, je me dis toujours que décidément c'est pas top... et ben je m'en fiche aussi.

C'est la bonne manière d'étaler ses libertés d'écriture, on fouille dans les pensées comme le chien recherche les odeurs , au fur et à mesure tout se trie et insiste pour se faire élire , ai je bien compris Pierre?
du moins , je l'espère!
Heureuse de vous voir présent ici , toujours bienvenu en tous les cas!

Aurore...

De mots en mots n'éveiller qu'une idée commune de partager nos eaux de vie

En louant aux nues l'envie pudique de frôler l'essence d'un ciel sans artifices

Là (s), sans condition, s'étendre à la source illimitée et s'enivrer de lumières.


- S'il vous plaît... dessine-moi un mouton !

Me plaît cette aventure de ces mots , de pouvoir en ce ciel clair m'enivrer...Merci!

Profession de foi

(Trois fois, quatre fois, cinq fois…)



Moi, j’écris en marchant, tels d’autres en français ;
L’encre est directement ce que la jambe broie
Car il faut marcher sus ! Sur soi comme sur Troie !
- J’ai sorti tôt les pieds du pieu ; je n’y pensais

Pas ; l’air était froid, il était nuit, c’était l’île !
L’idéal ! et mieux, miel, l’air d’un ciel déchiré,
Pâle et lumineux, comme si d’or déçu, Rê
Eût réhabilité sa puissance indocile…

Choir au gouffre salé (tous ne sont pas amers)
Où remonter à l’âme insane de l’acide ;
Tout est ouvert ? Laisse venir ! En mon abside
Toutes et tous sont miens, mais tous ne sont pas Khmers !

Appelant de l’esprit la lascive caresse
Je vais dans les buissons, à la boue, au fossé !
Voir l’éternelle Ondine au port si fier qu’osé ;

Je glane, à mon noir carnet, les mots que je tresse.





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combien jolis sont ces mots tressés d'allégresse!