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Posté à 13h32 le 14 Feb 18
Cage de rimes pour l’oiseau prosaïque
L'incohérence et moi
Sommes cul et chemise
Serre trop la bretelle:
L'essence aime la soie...
Courroie, elle chancelle?
Rêvons c'est l'heure, c'est l'heure exquise !
Tout le monde aperçoit,
Cohérente et rebelle,
La question faisant loi:
À quoi donc servait-elle ?
La réponse est remise...
L'univers va de même en rimes ondoyantes
Harmoniques échos mais soudain le trou noir
Impose une réponse autrement pertinente
Au savant qui crut voir, là, trace d'un espoir...
Une terre promise ?
Qu’ à jeux de rimes l’on s’ invite
Ce n'est pas un jeu de vilain
Moi je m'amuse à double ou quitte
Mais n'y mets rien de sibyllin !
Qu'un Judas ne me bise!
Et chaque fois je viens relire
Sans fard ni honte, en mon oisif
Esprit, le moindre ordre offensif
Qui me régale en mon délire...
Feu regretté temps des cerises
La fleur de rouille
N'est pas piquée des vers
Et ça foisonne quand ça mouille
Son ancre qui passe à travers
Des profondeurs, de profondis
Dont nous avons la trouille!
N'attendons pas qu'on nous le dise :
Le rêve meurt en marchandise !
Si l'on sciait du temps
La barre haut dans la glace
L'on croirait bien portant
Le détenu en place...
Qui chanterait "Nouvelle brise " !
Tout reste dans la tête,
C'est là, si rêve passe
Que petits cailloux jette
Le poète cocasse...
Grise est la mer que l'aube irise!
Que frémisse le doute
Et rebondisse au champ
D'une taupe la voute
En terreau alléchant !
On tire au sort? peine remise !
Perce-neige fera
Un éloquent bouquet
Demain sur le manège
Son Cupidon arquant…
Poésie à tous est permise !
c'est pas grave Docteur !
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Posté à 14h53 le 14 Feb 18
En somme, l'écho est rance ?
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Posté à 15h12 le 14 Feb 18
Les monostiques en "ise" justifient le titre de ce long poème dont chacun est appelé à estimer la cohérence (ou l'incohérence)
"La fleur de rouille
N'est pas piquée des vers
Et ça foisonne quand ça mouille"
témoigne de la maritimitude de l'auteur.
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Posté à 15h19 le 14 Feb 18
Oui, où l'on s'aperçoit
Qu'on est marin d'eau douce:
L'Avenir se conçoit
À deux pieds sous la mousse...
Eva comm' je te pousse
Dérive sans rameur...
Vendu, l'âge retrousse
Un gréement sans bandeur
Qu'Ouessant invagine,
Avide d'un sang neuf:
Les gars de la marine
Par vocation sont veufs...
oui, l'écho veut faire croire qu'il est pluriel..."nous ne sommes rien soyons tout" !
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Posté à 18h41 le 15 Feb 18
Sacré Léo, pas guéri de 68 toi ! Hélas, causer ne suffit pas, nous n'avons un verbe qu'informatif et non performatif comme Dieu (Fiat lux, etc)
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Posté à 23h12 le 15 Feb 18
Ah le verbe de Dieu !
Qui se rêve croyant
Et mécréant se blesse,
Aime à fermer les yeux
En goûtant du néant
Performante caresse...
Lors il sait ne savoir
Rien qui tienne promesse
Excepté "le Grand soir"
Le temps d'une grand' messe...
Le poète a l'espoir
En somme plus modeste:
Il crée en son trou noir
Son remède à la peste...
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Posté à 07h38 le 16 Feb 18
Le vert "beu" se fait cher autant que le vert "naculaire" se fait rare.
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Posté à 13h32 le 16 Feb 18
Caressses ? Trou noir ? Le verre do est mis à la raie ? Hem; trouble, trouble...
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Posté à 15h39 le 16 Feb 18
... je navigue parfois
Dans une telle eau trouble
L'heureux pas de l'hélice
Assaisonné de vase...
Mais la raie au fond voit
Que sa mise l'on double
Au jeu comme complice
Et foin de table rase
Il eut été incohérent qu'on devint cohérent...
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Posté à 19h14 le 16 Feb 18
Ben voyons !
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Posté à 20h11 le 19 Feb 18
La cohérence n'est ni un état initial ni la tendance naturelle des entropies...le chaos revient et revient...mais j'aime l'incohérence qui appelle les "mises en cohérence", sans croyance béate en l'évidence des choses...j'aime l'océan plein de contradictions où l'on se bat debout comme le surfer sur sa planche, "la Raison" pour "tenir debout", comme pour appliquer la devise de Maillé Brézé: "Stetit unda fluens"...Bref je suis un p'tit bourge prétentieux...et fier...d'en être conscient...en toute "conscience de classe"... XD
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Posté à 16h15 le 26 Feb 18
Cohérence d'un Dimanche de Février en Manche
Ce soleil fait vriller comme un pantoun’ malais
Mon esprit barbouillé service du dimanche
Février sur la plage arrière il fait la planche
Les pieds en éventail la grand-voile affalée
Sous le soleil ce champ me rappelle la mer
Plus j’avance dans l’herbe et plus cela m’est sûr…
Un loup de mer pourrait le trouver bien trop vert
Deux trois vaches au fond remettent le couvert
Plus j’avance dans l’herbe et plus cela m’est sûr :
S’il est comme la mer, c’est le ciel à l’envers !
Deux trois vaches au fond remettent le couvert
Givre au plancher reflète et l’écume et l’azur
S’il est comme la mer, c’est le ciel à l’envers
Blanches les bêtes sont d’Etretat les hauts murs
Givre au plancher reflète et l’écume et l’azur
Sous le soleil ce champ me rappelle la mer !
Sous mon crâne breton un délice avalé
Fait tourner une hélice et dans l’écume blanche
Illuminant de trop ma mémoire qui flanche
Soleil en février dicte un pantoun’ malais…
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Joa
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Posté à 02h34 le 01 Mar 18
Ça semble facile...on dirait que les mots glissent entre tes doigts
Très plaisant à lire
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