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Auteurs Messages

Aurorefloreale
Membre
Messages : 5964


Posté à 10h07 le 08 Feb 18


L'ange du présent
M'apporta discrètement ce présent,
J'ai préparé un bel écrin dès le matin?
Pour recueillir l''offrande
Ce poème , il ne faut pas compter que je le rende,
Trop j'y tiens!

Il est posé ici et ne craint rien
Mais combien il fait du bien!


Machajol
Membre
Messages : 5197


Posté à 10h19 le 08 Feb 18

Le parfum de la rose
Restera sur les pages

Ecrites un jour pour toi
Avant que tu naufrages

Les grands bouquets fleuris
Ornent encore ici
Les vases de grand mère
Pour les anniversaires

Lorsque les rires purs
Dans salons du château
Ricochaient sur les murs
Entrainant les oiseaux

Dans leurs vols, sans effort
Là, tout près du ruisseau
Où ton visage dort
Et hante encor mes mots

Le parfum de ces roses
Sur pages envolées

A rejoint les oiseaux
Et vole en liberté



Aurorefloreale
Membre
Messages : 5964


Posté à 06h36 le 09 Feb 18

Chantal, Macha grand grand merci pour ce sublime poème!


Aurorefloreale
Membre
Messages : 5964


Posté à 06h38 le 09 Feb 18

Maiie,

Merci pour cette parole de la Sainte que je vénère le plus!


Aurorefloreale
Membre
Messages : 5964


Posté à 07h57 le 09 Feb 18

Tout ébouriffée,


Ce matin, toute ébouriffée , me suis retrouvée,
J'ai mon cœur à consoler,
Me manque en cette matinée
La douceur caressante d'un ami.

Au loin il est parti voyager
Sur la rondeur du monde,
D'autres paysages rencontrer,
D'autres visages frôler.

Je me sens de tendresse abandonnée,
Ma corolle , je l'ai retrouvée chiffonnée,
C'est ce rêve de rose qui m'a perturbé,
Je me suis penchée et mes pétales se sont embourbés,
toute cette beauté est entachée,
Comment pourrais-je simple rose, la laver?

Je vais demander une pluie en bienfaisance
Qui me fera retrouver renaissance,
Et à nouveau on pourra m'admirer,
D'un rouge carmin , j'apparaîtrai.

La pluie ruisselante et caressante
Saura, elle, bien m'aider
Et combien je serai réjouissante
De l'avoir doucement quémandée.

Tout est prêt dans la nature pour nous aider,
Il faut que l'homme à jamais puisse la protéger!
De tout notre avenir de roses ,il est question,
L'homme est le plus adroit jardinier des roses,
Et de les abandonner , il ne l'ose?

Ces fragiles fleurs lui servent, en bien beaux porte bonheur,
Rien que de respirer leur parfum, il se sent soulagé!
Il faut faire confiance aux fleurs, elles savent apporter un franc bonheur!








Pierre
Membre
Messages : 6469


Posté à 08h26 le 09 Feb 18

... Et dire qu'à l'époque où on a fait construire par Cordonnier (l'heureusement oublié Cordonnier) ce wadding cake qu'est la basilique de Lisieux y'avait des gars comme Prouvé, Mallet Stevens, Le Corbusier...


Leonard
Membre
Messages : 570


Posté à 12h13 le 09 Feb 18


La rose et le vieux rimailleur


Une rose fort intrépide
Au seuil d’un ténébreux hiver
Me fait comme un clin d’œil pervers
Du fond de ma prose insipide


Du fond d’un ténébreux hiver
Me relisant mon front se ride :
Au seuil de ma prose insipide
Que donc revendiquent ces vers ?


Exigeant que je me relise
Convergent insurgés ces vers
Brandissant la rose insoumise.


Lors au milieu du noir désir,
Leçon de chose fort limpide,
Parle du printemps à venir...


Cepyge X
Membre
Messages : 6


Posté à 14h01 le 09 Feb 18

Mes Roses


Vous, roses de velours
Etes mes préférées
Vos tiges acérées
Blessent maints doigts balourds

Bouquet éclos à peine
Ces roses de Redouté
Aux charmes ajoutés
Semblent en quarantaine

Pour ne pas être seul
En guise d’apparat
Neuf roses Baccaras

Veilleront mon linceul
J’étais tel à ces roses
Hélas, bien peu de choses



Sonnet irrégulier

Naissance le 10.VII.1759 de Pierre-Joseph Redoute
à St Hubert Ardennes belges
Les Maissineries XI 19

Ecrit par Cepyge X
Tous droits réservés ©


*


Machajol
Membre
Messages : 5197


Posté à 18h49 le 10 Feb 18

De rosée perlée...

A l'orée des petits matins
Les gouttes de rosée perlées
S'enfilent comme des colliers
Glissant sur les pétales dorés
Ornant les fins velours satins

Fardée et poudrée la rose
Coquette prend sa belle pose
Elle sait que le beau jardinier
Viendra tailler son pied léger

Embaumant de son élixir
L'air frais du jardin fleuri
Elle joue
Belle dame vaporeuse
De ses charmes gracieuse

A l'orée des petits matins
Parfumant l'air, bijou du jardin
La rose prend sa belle pose
En offrant ses parfums boisés

A l'orée des matins perlés
Elle enfile son beau collier


Salus
Membre
Messages : 6895


Posté à 19h42 le 10 Feb 18





Incandescence




Depuis ma fenêtre, éclose,
Quel ravissement ! la rose
Comme une offrande fait naître
Tant d’emphase à mon cœur traître,
Tant de plaisir et d’osmose,
Que je n’ose m’en remettre !

Fabuleux ! la fleur d’hiver,
Sous ma vitre ! jadis vert,
Le bouton, dont les tons bleus
Semblaient fièvres et frileux,
M’avait murmuré ces vers ;
Qu’il m’en plut ! le son pervers…

Mais menue et si volage,
Sapée aux méfaits de l’âge
Comme l’oreille et la vue,
Flottent plutôt dans la nue
Ma mémoire et le mirage
Que présage une fleur nue.

Soliflore, gais matins,
Odorances, jolis teints,
Tels qu’à la plume des geais,
En nuances vous changez
Du pourpre aux carmins éteints,
Roses, blanc-seings ou muguets !


Ancienmembre
Membre
Messages : 395


Posté à 17h45 le 15 Feb 18

Elle était née un matin de novembre,
Dernière fleur avant les frimas,
Elle avait embelli le jardin
Dans le dernier éclat de l'automne.

Par la beauté de ses fins pétales,
Par la nuance de sa couleur tendre,
Par la suavité de son parfum délicat,
Elle a charmé ton coeur et enivré tes sens.

Hélas, surprise par la froideur de l'hiver,
Sans avoir vraiment le temps de se faner,
Sans perdre la beauté de son âme,
La rose s'est figée dans un linceul de givre.

Mais ne sois pas triste car,
Toi qui a été charmé par la beauté de la dernière rose,
Toi qui a été enivré par son parfum,
Jamais tu ne l'oublieras.

Tout l'hiver elle restera dans ton coeur
Et, au printemps prochain,
Quand de nouvelles roses fleuriront au jardin,
Tu penseras à la dernière rose de novembre.


Poème écrit en décembre 2017


Pierre
Membre
Messages : 6469


Posté à 07h57 le 16 Feb 18

Oui la rose est une fleur
Cela c'est sûr on le sait
Pas une route en lacets
Ni l'adagio d'un ronfleur.

C'est con il faut l'arroser
Cela c'est sûr on le sait
Mais j'aime pas jardiner
Quand vient l'heure du diner.

Et puis la rose ça pique
Ca fait rien qu'égratigner
Elle mérite la trique
Cela c'est sûr on le sait.






Ann
Modérateur
Messages : 3488


Posté à 15h12 le 16 Feb 18

La trique ? Ce n'est pas du Ronsard ! Allons Pierre, calme tes ardeurs ! Sourire


Ann
Modérateur
Messages : 3488


Posté à 15h14 le 16 Feb 18

DES FLEURS QUI SENTENT LA NAPHTALINE...

1 LA VIOLETTE

La dernière année de notre primaire avait eu le privilège de connaître enfin la mixité dans toutes les écoles communales. Les filles avaient donc descendu la colline pour pénétrer dans les locaux réservés jusque-là aux garnements que les filles regardaient comme elles l’avaient fait avec les fauves, trois mois auparavant, lors de la sortie scolaire au zoo de Vincennes ! Mon Dieu qu’ils étaient bêtes, ces attardés mais que les filles faisaient une belle basse-cour de dindes. La mixité était le résultat positif d’un mai 68 contestable hormis pour les cancres car cette année-là, les grandes vacances commencèrent avec huit semaines d’avance. Alors que mes parents baissaient régulièrement le rideau de la boulangerie, les futurs babacools qui iraient se fondre avec la nature sur le Larzac, en habit de camouflage, troquant le treillis contre des chemises à fleurs à large col (la classe, quoi !) scandaient au rythme des pavés : « Faites l’amour, pas la guerre ». Je débutai mes expériences florales, ce mercredi 15 septembre 1971, jour de mon entrée en 6ème. Il était venu me narguer devant la boutique familiale. Je n’accordais guère d’importance à son vélo flambant neuf. Il résumait toute la fierté de ses ritals de parents dont les mains heureusement me servirent de dictionnaire pour comprendre leurs débordements d’enthousiasme inconnus de mon entourage habituel. En effet, j’avais eu la faiblesse d’apporter les devoirs à leur cher fils malade. C’était mon rival. Mais à ma décharge, c’était l’incontournable rôle des délégués de classe, une nouveauté germée je crois, dans la tête des soixante-huitards, pédagogues laxistes. Je fis en effet partie de la dernière fournée d’élèves dont la mauvaise tenue et les fautes d’orthographe étaient sanctionnées par un zéro. Nous nous étions disputé la place de premier de la classe tout au long du CM2. Je n’allais pas me faire damer le pion par ce macho de macaroni en culottes courtes. Je valais mieux que ça et pourtant au second carnet de notes, il me coiffa sur le tableau d’honneur. J’étais ulcérée qu’un garçon eut ainsi la goujaterie de passer devant moi. La galanterie n’était pas encore l’expression d’un sexisme déguisé mais un devoir de garçon bien élevé. La guerre était déclarée. Il défendait ses couleurs d’étrangers n’ayant pas le droit à la paresse, je dé- fendais ma supériorité de fille. Oui, je revendique : supériorité car il n’était pas encore question de parité à l’époque. C’était la loi de la Nature mais les lois ne sont-elles pas là pour être remises en question ? Les grandes s’abreuvaient aux paroles d’une certaine Beauvoir qui indifféraient une gamine de mon âge. Mais son nom me faisait marrer depuis que j’avais vu à la télé que La Beauvoir voyait peut-être un troisième sexe, là où je n’en voyais que deux mais qu’une bonne paire de lunettes aurait suffi à cette féministe pour voir que son amant était moche comme un pou et qu’il louchait à vous donner mal à la tête. Je me jurai que j’aurais plus de discernement quand mon tour viendrait de faire mes choix. Ce fut ma première réflexion philosophique et la seule d’ailleurs avant que je n’aborde à mon tour, la Terminale. L’institutrice crut sans doute nous mettre d’accord avec le dernier carnet de notes. Elle nous colla premiers ex æquo. J’en rongeais mon frein toutes les grandes vacances pour un affront que je ne pourrais jamais laver. Il attendait sur le trottoir. Mon regard glissa sur ses jambes. Un pantalon long désormais les couvrait. Le petit garçon entrait dans la cour des grands. Il posa sur mon cartable un bouquet de violettes dont le parfum couvrit l’odeur écœurante des petits pains au chocolat. Ce fut sans doute son premier geste d’homme, ce fut le premier bouquet que je reçus avec l’air détaché des grandes dames. On fit le chemin ensemble jusqu’au collège sans se dire un mot. Nous avions enterré la hache de guerre. […]











2- LA ROSE

Yves Montand faisait danser sur la rose, Mitterrand déposait la sienne au Panthéon alors que depuis nos fiançailles rapides en février de cette année-là, Paul m’offrait une rose dès que la précédente répandait ses pétales sur le sol. Cette tradition maritale perdurera jusqu’à la naissance de notre troisième enfant. La fleur rouge finissait de s’épanouir dans un vase toujours le même, placé sur la télévision toujours plus performante, toujours plus grande, qui pesait un âne mort devenu obèse. Le parfum de la rose et sa robe de velours me réconciliaient avec ce coin de la maison que j’avais renoncé à épousseter. Pour la gloire de la fée du logis, je passais un coup de chiffon sur l’écran et la tablette de verre qui attiraient plus vite qu’il ne faut pour le dire, la poussière et les doigts collants de mes enfants ; j’abandonnais aux moutons, les fils à brouter. Je changeai l’eau, il se chargeait de la fleur. Je ne voyais jamais ni le papier de cristal, ni aucune fanfreluche. Il savait que j’exécrais qu’on m’offre un bouquet dans son emballage comme il me fut inconcevable de dîner d’une pizza dans son carton. Paul savait également que les roses que je préférais étaient celles qui portaient encore leurs éperons sur leur tige, que le duvet n’avait de sincérité qu’accompagné du piquant de la répartie. Que m’importait l’étiquette dorée « plaisir d’offrir », chargée de convaincre au besoin le client de débourser dix francs avec le sourire pour raser les murs comme un con le temps d’atteindre le bercail avec l’objet floral tenu d’une main empruntée. Il n’y avait aucun événement pour que la maîtresse gratifiée en juin 1981 du grade « de maison » reçoivent ces quelques marques d’attention. Fallait-il véritablement une conviction écrite et une justification pour recevoir en son foyer, une rose ? Un geste discret suffisait. Il ne s’agissait pas de ces gerbes dégoulinantes de culpabilités dont aucun fleuriste n’osera jamais inscrire sur la carte : « pour me faire pardonner, j’ai vraiment été un gros lourd, hier soir ». Ou bien : « j’ai dit que ma secrétaire avait de jolies jambes mais je t’assure, je n’ai pas encore couché avec ». Plus hypocrite encore : « Chérie, tu trouveras quarante pages à traduire, je compte sur toi. C’est pour demain ». Les plus belles plantes poussent sur le fumier comme les plus beaux coqs y tirent leurs meilleurs vers mais il s’agissait là d’une simple rose, d’un rituel suranné qui permettait au couple de regarder dans la même direction ; je contemplais la fleur en tricotant, il regardait la dernière séance animé par Edith Mitchell. Un jour, ce fut la catastrophe ! Le vase bascula sur la grosse boite à images qui éternua quelques fumerolles. Je fus chagrinée car sans qu’il y paraisse le cristal était finement ciselé et la fleur fut froissée de si peu d’égard. Le rituel continua encore quelques mois dans un long récipient cerclé de fer blanc. Puis Yves Montand se fit professeur en politique, je le préférais en saltimbanque voyant rouge. Nous perdîmes Coluche. La mort de Bérégovoy fut deux balles dures à avaler. La rose avait connu ses grandes heures et ses grandes décisions ; elle abolit la peine de mort, dépénalisa l’homosexualité et envoya au placard les bonnes mœurs des fonctionnaires. En 1986, le nom de la Rose devint le titre d’une fiction faite de cadavres, de stupres et d’inquisition. Décidément la rose foulée au pied, avait vécu. Mais il suffit de si peu de choses pour qu’elle renaisse de Passions Sincères.


Aurorefloreale
Membre
Messages : 5964


Posté à 08h49 le 17 Feb 18

Eric , m'a rendu l'écrit possible sur le forum, je l'en remercie , me ferai toute petite et j'en profite pour remercier ici tous ceux qui m'ont fait la grâce de déposer des poésies dans de beau contexte de la rose si fragile!

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