Contagion
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Vive progression noire
sous les graminées hautes comme des bambous
tes poèmes sont le cri du grillon
lancinant d’abandon et toujours pareil
triste au point de tirer aux fleurs
des larmes qui brillent le matin
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Non ! Ne piétinez pas, ne piétinez pas
la prairie bleue encore du songe nocturne
des iris et des ipomées, des violettes et des pensées
Voyez monter aux tiges la mante religieuse
qui veut prier l’azur - et soudain d’entre les brins fuser
la tettigonie verdissime aux bip-bips et antennes de Spoutnik
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À l’ombre d’un chêne ennuagé par un beau jour d’été
alors qu’en suçant ton crayon, carnet en main, dans l’herbe
à plat ventre tu scrutes le petit monde
voici que le bonheur des insectes te contamine !

Je connais cette impression , se mettre à la hauteur des insectes pour mieux les scruter et apprendre leurs habitudes, on a l'impression d'être chez les lilliputs , c'est très impressionnant , c'est cette ambiance là que je retrouve avec bonheur, heureuse en vos vers avec ravissement! BRAVO

Toute ma gratitude.

dans ton dernier vers, parles-tu du bonheur qu'auraient "naturellement" les insectes et qui viendrait nous contaminer ou bien d'un bonheur latent autour de nous et qui nous envahirait à la vue des insectes?

Oh tu sais,je suis bête et simple: quand je vois l'ardeur à vivre des grillons, des fourmis, des sauterelle, cette forme d'activité "optimiste" des insectes me contamine de l'envie de m'activer comme eux... Alors que notre seule raison objective c'est de vouloir vivre et survivre...sans raison...

Je me posais réellement la question. Parce que suivant la réponse, il me semble que découlent deux mondes différents...
Mais bon, je dis peut-être des âneries, parce que nous sommes tous un peu bêtes hein?

Je ne parierais pas que du monde que j'expose, le second ne découle pas. Je ne perds jamais de vue que les insectes nous survivront comme ils ont survécu à tout depuis l'ère primaire qu quelque chose comme ça...

Personnellement je ne parie jamais. Alors tu penses que je te comprends!

Je ne l'avais pas dit, mais t'es bien placé pour savoir que ça coule de source, j'ai aimé ton "microcosmos".

Effarouché d'une aussi ample louange qui fait souffrir ma modestie , je me barre - toc !