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Héritage immérité Tel qui passe ici souvent Le reverras-tu rêvant Dans ce limbe où l’esprit drague Comme une algue dérivant Les yeux perdus dans le vague ? Il était dit cet été Ainsi qu’un arbre étêté Tomberait un grand poète Au plus profond du Léthé Cet oubli qui tous nous guette… Ces assassinés si beaux Exsudant l’or de leurs mots Endormis sans qu’on les lise Vont l’écrin froid des tombeaux En prières sans église. Toi qui passes quelquefois Quels que sont tous ces effrois Qui t'élisent soient des leurres Mais l’impitoyable croix Comme moi c’est que tu meures !
Délice de se laisser mourir ,droit En lisant poésie glacée d'effrois, Où paetir, se pose souvent question On en espère, longtemps l'abstention.