La pulpeuse



Elle m’était palpitante
Et me menait lente lente
Depuis l’amour et la mer
Jusqu’au môle de l’hiver

Parfois Moire et tantôt Parque
Voire ! la hanche qu’elle arque
Et ses intimes encens
Intimaient à tous mes sens
D’ériger pour cette idole
De grands mots où souffle Eole
Gonfler des voiles de foc
Et me dresser comme un coq !

Si caduc bientôt mon sceptre
Elle partirait peut-être
Fantôme au limbe des soirs
Spectre à ces souvenirs noirs
Ces émotions en gésine
Et toute cette cuisine
Qui repeupleront dès lors
De ces Césars et des ors
Le futur de mes jours vides
Ce néant qu’on doit aux rides…

Plût à l’amour que le bois
Redurci de mes émois,
Fasse chavirer la belle
Et que ma bile n’aille, elle,
Par le pouvoir de ses sucs
Tarir - rares aqueducs -
Les rus fluants du délice
Au creux de sa cuisse lisse !

Sensuels vers...

Usuels sens...

Oui et combien de présence en ces vers délicats!

Effervesence

Hop

Voici un poème d'un érotisme brûlant mais qui se tient si dignement qu'on le salue respectueusement!

Salut à toi, joli membre !

Hum !

Version moderne, mais tout aussi pathétique,
Du trac mallarméen quant au ressort physique
Permettant d’honorer Mignonne comme un brave
Sans se trouver, in fine, à l’état d’épave…




Il faudrait peut-être le rajouter dans le recueil mallarméen du site, ce poème dédié à Mignonne... Ou bien est-il un peu trop "gore" ?

Joli quatrain, Dame Oxalys !

...Gore, tu exagères.

(Quel recueil mallarméen ?)

Je veux dire la page réservée à Mallarmé dans la rubrique des artistes d'hier,que vous avez décontaminée l'année dernière, Marcek et toi

Lien internet

C'est vrai, j'aurais dû dire trash au lieu de gore.
Sorry

Merci pour tant d’indulgence, mais il faut laisser nos grands poètes dans la solitude méritée de leur empyrée !

(Moi ? Dans un siècle ou deux, patience...)