Salus
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Posté à 10h45 le 24 Nov 17
Ultime conversation
- Théâtre -
- Qu’avez-vous ?
J’ai mal ! Mon ciel est un bateau qui coule.
Du feu roux
Des constellations, d’Hercule à la Boule,
Ne parvient plus qu’un signe intermittent…
- Que de larmes ?
Ami, si je pleure ainsi tant et tant,
C’est - vacarmes -
Les échos,
Loin, de tout ce qui s’est tu mais s’entête,
Frêle ou gros,
De mal hanter le dedans de ma quête !
- L’ire, triste frère, insulte l’été !
(Mais qu’en faire ?)
C’est le serment vain que j’avais prêté
Qui m’enferre !
Puis : partez !
Fuyez mon deuil nul, mes amères gloses ;
Libertés ?
Rien ne me rendra le rire des roses…
- Soit je fuis ! mais vous laisse à contrecœur
Aux marasmes
Affreux de la mélancolique peur,
Pleins de miasmes
(Et de mort.)
Allons ! tâchez, ami, ne vous morfondre
En ce port ;
Vous qui savez ma tendance hypocondre,
Laissez-moi donc me pendre ! Ah ! laissez-moi !
...
Solitude,
J’aspire au Graal que recèle ta loi ;
A l’étude
Des enfers,
Je vois déjà les étoiles s’éteindre,
Leurs yeux pers,
D’obscurité, de l’absence se teindre.
Hélas, il n’est plus temps que de partir
De la sphère
Où s’acère
De haïr…
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Posté à 21h19 le 24 Nov 17
Vois-tu pour moi, les autres m'ont trop donné et sauvé la vie pour qu'un instant je songe, je songe aux enfers, à l'enfer de la solitude, à l'enfer de la désolation.
Nous sommes des passeurs, inéluctablement condamnés, mais non pas inéluctablement vaincus.
J'ai un dû à la vie, un dû à notre histoire, à la grande et aux plus petites, ce dû je l'espère ne s'éteindra qu'avec moi.
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