C'est pourtant clair comme la lumière , ce einh , je ne le trouve cependant pas fort élégant dans l'histoire...Sur ton grimoire.
Je parles évidemment du printemps le poème précédent , tu nous prends de court tellement tu écrits vite...
"La digue ne retient plus rien . Les vagues passent par dessus et innondent les bords de ma vie . Aucune d'elles ne rate sa cible . Elles viennent s'écraser à mes pieds de vers et se lamentent en gémissant quand je ne sais rien faire ni dire . Ma volonté s'échoue sur des rives que j'ignorais et toutes les cartes du monde ne peuvent m'aider à me retrouver . Il n'y a pas de végétation, ni soleil pour la faire pousser même les rêves y sont interdits . Aucun son ne me parvient non plus. Je ne m'entends pas . De la lumière que je vois, ne sortent que quelques souvenirs auxquels je m'accroche mais je tombe . Je tombe car ces souvenirs sont brulants . Ils me brulent . Je suis désespérée car je tenais à eux . Ils s'enfuient aussi . Il ne reste que de la poussière d'étoiles que j'ai dans les yeux et qui me donne l'air d'être ailleurs . Une certitude vient m'envahir . J'ai aimé . J'ai aimé comme on dit dans les livres, dans les contes, dans les films . Même si tout se termine tout peut recommencer . Les vagues amères peuvent bien me prendre, le soleil peut bien s'en aller, le son se taire, moi, je vais encore aimer . Le ciel peut se couvrir et faire couler sur moi toutes ses eaux de chagrins, je vais aimer encore . Un coeur ne peut pas mourir comme ça . S'il en reste un morceau, il faut en prendre soin et lui permettre de respirer . Demain si un bateau passe, j'allumerai mes feux pour qu'il me voit . Je le ferai toutes les fois qu'il en passera un . D'une pousse infime peuvent se tendre de majestueuses feuilles magiques sur lesquelles d'autres amours peuvent s'ancrer . Rien ne saurait me faire vivre davantage que l'idée que tout est perdu . Alors, je vais me bercer seule en attendant que mes illusions prennent de la force au point de se concretiser . Comme une phallène au bord de la nuit je vais attendre et saisir la lumière en prenant garde de ne pas m'y bruler . Comme une phallène . Combien de jours et combien de nuits me faudra-til pour apprendre ? Combien de capitaines ? Combien de bouteilles et de feux de détresse ? Combien de larmes ? Combien de temps ? Peut-être bien que l'amour est mortel . Peut-être bien qu'il est immortel . Cette pensée me glace comme si je savais à l'avance les douleurs qu'il allait me causer . Je les ressens tellement . Elles me tordent l'âme . Le menton baissé je vais de l'avant sans regarder où je vais . Je me dirige au son de ma mémoire . Elle me dit que tu es loin et que ma vie va se terminer avec ton souvenir . Comme une marque . Une cicatrice . Mais je vais aimer encore .
Citation de sylvain : travail a faire Aurore : installe toi devant une oeuf au plat et écris moi 10 pages dessus ...tu vas voir tu vas comprendre ...hihihi
Bises
Je me souviens d'un prof de français qui, pour une colle, m'avait demandé d'écrire deux pages pour parler d'une boule de billard en évoquant ni sa forme, ni sa couleur, ni son poids, ni sa consistance!
Deux pages c'est long... même en écrivant gros...
La fleur se fâne car la saison enfuie
Ne la rechauffe plus et la pluie est
En panne . Elle meurt sans savoir si
Sa manne encore cette année a servi .
La neige va bien prendre la relève
Le gel va finir par de tout mordre
Ta terre fendue engloutira sa sève
Et nous rendra le tout dans l'ordre .
Le rythme des saisons parcourt
Le monde un peu partout . Il
Fait le tour et bonde les jours
Pour qu'ils ne soient plus longs
La fleur reviendra a la saison
Prochaine . Quand le gel et
La neige n'auront plus de raisons
D'etendre sur son sol lassé
cette froidure en flocons
Que l'hiver dépose a ses pieds
Comme une belle armure .
"Sur le quai, assise sur un banc, je relis ta lettre . Les mots que je lis ne sont pas ceux auxquels je m'attendais .Elle est chiffonée . J'ai pensé la jeter 100 fois mais je la garde et je la sens .Elle porte l'odeur du vieux tiroir en bois dans lequel tu ranges ton nécessaire d'écriture . Un temps de silence m'est indispensable a chaque fois que je la déplie, comme si j'espèrais que les mots aient changé . Qu'ils ne disent plus la même chose . Je la tiens et je ferme les yeux . Puis, lentement je la tourne et je vois tes lettres, l'encre et le temps que tu as mis pour l'écrire . La ponctution que tu y a mise me fait mal . Chaque point est un point final . Un coup que tu me portes . J'en ai compté 21 . C'est une condamnation . Une vrai mise à mort . Les phrases sont courtes mais il y en a tant que je me dis que finalement ce temps que nous avons passé ensemble va te poursuivre aussi . Tu as signé de ton prénom suivi d'un point aussi . Tout l'espace de la feuille est emplit de ce que tu n'as pas osé me dire . Il n'y a pas de marge où je puisse me réfugier . Pas un centimètre de feuille de ta vie sur laquelle je peux attendre que tu changes tes mots . A force de la lire les mots vont s'effacer sauf , sauf si je ne la lis plus et que je la jette . Un ballon vient taper mon pied, je me baisse pour le renvoyer et la lettre s'échappe de mes mains, emportée par un air de vent qui vient me sauver . Elle tombe dans le canal et se colle au flanc d'un bateau amarré . Elle glisse lentement et va se perdre au fond de l'eau avec peut-être d'autres lettres d'amour perdu . D'autres lettres adressées a d'autres femmes dans d' autres temps . Je me lève, je remets en place mon écharpe et je remercie ce vent de m'avoir aidée . Le vent parfois vous soulage plus qu'il ne vous ennuit . Le vent sait quand une femme a du mal . J'aime ce vent qui ôte toute trace de ce qui fait souffrir . Je lui fait face et je le laisse me brusquer . J'aime ce vent .
"Quatre feuilles pour un treffle et ton visage est là . Un soleil va renaitre au plus profond de moi . Quatre jours a t'attendre et mon angoisse va, tout à coup se répandre et se jouer de moi .
Quatre petites secondes a n'avoir pas su te dire, que tes secondes a toi, ne peuvent me répondre .
Quatre mains qui se cherchent et ne se trouvent pas comme perdues alors qu'elles sont là .
Quatre à quatre je monte vers toi qui ne sais toujours pas que mes quatres saisons vont partir un de ces quatres matins .....quatre feuilles, quatre jours baignées de leurs secondes ,quatre mains qui montent quatre a quatre vers les quatres saisons ...Je multiplie et je divise mais je ne trouve pas de raisons ni de solutions. Quoi de qui et par où nous allons ? De ces quatre saisons qui montent quatre a quatre et ces quatre mains cherchant quatre feuilles de treffle dans le gazon ? Quatre de rien ou quatre de tout ....quatre c'est tout .....c'est deux fois deux c'est tout ! Quatre divisé par deux n'égale pas deux . C'est égal a rien du tout ...c'est égal a rien du tout ...Je m'en fous ....Quatre c'est rien du tout . C'est la somme de nous deux dont le destin se joue . Quatre ans, quatre mois on s'en fout ....quatre c'est rien du tout .....C'est du temps voilà tout . Du temps voilà tout ....C'est rien du tout ....Je m'en fous...Je m'en fous.....Je m'en fous ....C'est un chagrin de rien du tout ...."
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