" Voilà un exercice d'automne,
Sur une feuille décrire,
D'un seul jet, sans trembler ni rire,
Les belles allées piétonnes. "

Merci Ottomar de te joindre au jeu !
Parfaites rimes mais vilains pieds !

A ce jeu me suis passionnée,
Et que vive l'automne
Et qu'à ce jeu, en somme
Soit le temps, bien effiloché.

Merci aussi à toi Aurore qui persévères vaillamment, mais je rappelle la règle 8/6/8/6
Pour toi aussi, rimes impeccables, mais pieds cabochards !

Pour faire honneur au maître es contre-rime Toulet, poète ancien à la une du jour, et pour compléter le livre de recettes poétiques de Marcek, je propose ce petit péché mignon :



Gourmandise en contre-rime

Pour la confiture de roses
Cueillir tôt le matin
Dans les parterres du jardin
Les plus belles écloses.

Rincer puis friper les pétales
Pour exprimer le jus
Verser le sucre par-dessus
Puis l’eau à parts égales.

Laisser macérer la mixture
Trois jours au grand soleil
Quand elle a pris un ton vermeil,
Cuire la confiture.

Mettez en pots, régalez-vous,
Léchez-vous les babines !
Vos pâtisseries et tartines
Des fleurs auront le goût…

Ho ! Hé ! Du bateau !

Que ne m’a-t-on, las, prévenu
Qu’ici rit qui s’arrime
Laissant les autres en déprime,
En pleur, sans revenu.

Je compte bien vous emboîter
Ce pas frileux mais sage
Qui se présente au seul massage
Évitant de boiter.

Votre pendule en vif galop
Semble perdre la tête
Car à tout temps elle fait fête
Me laissant tout ballot.

Je vois, penaud, de ci de là
Quelque bonne écrivaine
Qui pourrait être capitaine
Pour nous donner le LA.

Hé oui mon cher ! En ce temps froid
On aime avoir bellâtre,
Celui qui sait plaire au théâtre
En jouant fou du Roi.

Faîtes armée de ces gens bons
Ayant pour don la scène.
Et si l’un d’eux était obscène,
Mettez le sur charbons.

Aurais-je bloquer le jeu.?...dites moi que ce n'est pas le cas

Rassurez moi...sinon je ferai fou ailleurs

Mais non , ce jeu est non bloqué
Les rimes fantastiques
S'alignent en effet magique,
Savoir, de beautés inspirées!

Je viens ici pour vous dire
Aventures d'été,
Elles se sont ici posées,
Il nous suffit de lire.

De belles pointures levées
diffusent brume d' automne,
Des fines pensées mornes
Trouvent des rimes colorées...

Encore de doux gazouillis
Couvrent bois enchantés,
Eté doucement retiré,
Laissent la muse évanouie...

Quand l’ami Tonin contre-rime
On peut dire bravo
Pas le moindre petit défaut
Les critiques dépriment !

Quand l'Adam creuse sa tombe

Je savais bien qu’en ce bon coin
On savait surtout rire,
Que tout tordu, même satyre
Pouvait venir pour soin.

Étant kiné qui n’est plus las
Je ramenai ma science.
Faut-il être dans l’inconscience
Pour paraître échalas.

Mais oui, mon cher, tel un félin
Ou plutôt escogriffe
Sans nul velours dessus ta griffe
Tu nous parais vilain.

Ô dieu des gueux, l’as est battu
Si la femme est patronne
Et moi qui toujours fanfaronne
Je serai combattu.

Ne t’éteins pas par modestie
Car le phénix en cendre
Sait bien renaître et se défendre
Pour gagner l’amnistie.

Lorsqu’en Éden celui qu’on nomme
Satan changeant de mine
Tenta la femme qui domine,
Adam goba la pomme.