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Auteurs Messages

Salus
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Messages : 6938


Posté à 22h22 le 03 Sep 17


Non !
Ici, Brodeau passe indument pour Labé, il faut rétablir la vérité !


Marcek
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Messages : 5106


Posté à 00h03 le 04 Sep 17

Message envoyé au chef pour rétablissement de la vérité.


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 15h14 le 04 Sep 17


...Le lot suivant est une place GRATUITE aux premières loges d'une catastrophe écologique planétaire ; dépêchez-vous, y'en aura pas pour tous le monde !

L'heureux gagnant devra découvrir (facile) une bévue orthographique que même moi j'ai repérée !
(d'autre part, je vous conseille la lecture attentive de la très poignante Sabine Sicaud, Minuscule génie, promise à des immensités poétiques majeures si la Parque n'avait - et avec quelle méchanceté - coupé tôt ce fil tant prometteur.)


Maladie ( Fragment )



Filliou…Je veux Filliou. Ne t’en va pas, Filliou.
Ferme la porte.
Sortir? Pour aller où?
Dis? Je ne veux pas que tu sortes!

J’ai tout le temps besoin de toi. Pour tout,
Pour t’avoir là. Reste, Filliou…

Si tu t’en vas, je sonnerai si fort, si fort,
Que les murailles tomberont toutes ensemble.

Ma cloche vient de Chamonix. Elle ressemble
À celle qui chantait, l’été dernier, au bord
De ce vallon près de Ciboure. Tout le port
Y scintillait, tu te souviens? Tout le décor
S’assombrissait vers les montagnes et la cloche
Montait dans le chemin tout proche.
Au cou d’une petite vache rousse
Elle a chanté peut-être aussi
Ma clarine à moi, celle-ci…

Filliou, Filliou, c’est à grandes secousses
Qu’elle se fâche, tu sais bien,
Si tu descends! Reviens…

Lis quelque chose, dis,
Quelque chose de gai…dis, tu n’as rien
De très comique, d’inédit?
Alors, assieds-toi là…Raconte-moi, Filliou,
Raconte…
On ne l’avait jamais fini, ce conte
Qui nous passionnait! Di-le-moi jusqu’au bout…
C’est « Cœur de Nénuphar et Tige de Bambou »,
Tu te souviens? Le soir, tu l’inventais pour nous
Et c’était merveilleux, si merveilleux, Filliou!
Raconte…



"Filliou" était le surnom que Sabine et son frère avaient donné à leur mère. Recueil "Douleur je vous déteste " Poèmes de Sabine Sicaud ( Stock )

Ecrit par Sabine SICAUD


Ancienmembre
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Messages : 391


Posté à 15h38 le 04 Sep 17

dis-le-moi jusqu'au bout


Machajol
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Messages : 5226


Posté à 18h23 le 04 Sep 17

Dis quelque chose, dis ...

et non pas "lis"


Marcek
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Messages : 5106


Posté à 19h31 le 04 Sep 17

Violette, gagnante, aura le lot que beaucoup convoitaient !
Non, Macha, la phrase que tu as corrigée est bien exacte telle qu'écrite.
J'ai sous les yeux un précieux exemplaire des poèmes de Sabine Sicaud, édité chez Stock.1958, maintenant introuvable !


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 22h03 le 04 Sep 17


Le lot suivant, un marteau perdu dont il manque le manche (pour les bricoleurs), sera remis à celle ou celui qui découvrira la lettre unique et surnuméraire qui aurait fait s'étouffer Ronsard, s'il avait lu cette retranscription :


LVI


Quel dieu malin, quel astre me fit estre,
Et de misere, & de tourment si plein ?
Quel destin fit que toujours je me plain
De la rigueur d'un trop rigoreus maistre ?
Quelle des Seurs à l'heure de mon estre
Noircit le fil de mon sort inhumain ?
Et quel Démon d'une senestre main
Berça mon cors quand le ciel me fit naistre ?
Heureus ceus là, dont la terre a les os,
Heureus ceus là, que la nuict du Chaos
Presse au giron de sa masse brutales :
Sans sentiment leur repos est heureus,
Que suis je, las ! moi, chetif amoureus,
Pour trop sentir, qu'un Sisyphe ou Tantale ?



Extrait de "Les Amours" de Ronsard.


Oxalys
Membre
Messages : 3221


Posté à 22h17 le 04 Sep 17

11ème vers pas de s final à brutale (s)



Il y a un truc qui m’irrite la luette :
Ronsard a-t-il vraiment usé d’esperluette ?


Salut & Mdr


Marcek
Membre
Messages : 5106


Posté à 00h18 le 05 Sep 17

Indigne esperluette en ce texte sacré !
Faut-il donc être bête pour ainsi le souiller !


Machajol
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Messages : 5226


Posté à 11h25 le 05 Sep 17

L'esperluette n'a pas lieu d'être !


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 11h30 le 05 Sep 17

j'ai une esperluette
qui bloque ma luette
dans une bluette


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 12h31 le 05 Sep 17


Bravo à Dame Oxalis, à qui le journal offre une poignée de clous supplémentaire pour avoir soulevé le problème de l'esperluette, qui fait l'unanimité, mais rien n'est moins sûr, car l'esperluette, dont l'invention est attribuée au secrétaire de Cicéron, le dit Tyron, en 103 avant J.C (Jean-claude ?), l'esperluette fut considérée jusqu'au 19ème siècle comme une lettre à part quasiment entière par nos littérateurs et autres académiciens, il est donc plausible que ce signe soit le fait et le vouloir de Mr Ronsard, et quiconque pourra apporter de l'eau à ce moulin sera promis à la droite de Dieu ; en attendant, je propose, au vu des informations apportées, et jusqu'à plus ample informé, de conserver ce vilain signe au si joli nom : L'esperluette !


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 13h18 le 05 Sep 17


...Nous passons à la page 24 des "Poésies d'hier" (bientôt la quille)
Et le gagnant recevra cette fois une promesse électorale, en bonne et due forme, avec son pourcentage réglementaire de roublardise et de mensonge ! (à accrocher dans les WC)

Et c'est encore ce pauvre Ronsard qui fait les frais d'une retranscription généreuse puisqu'elle comporte deux mots en trop, qui sont d'ailleurs le même, et que vos yeux de lynx et vos cerveaux aigus ne manqueront pas de détecter, il suffit de lire, ça vous saute à la gueule !


Madrigal


Si c'est aimer, Madame, et de jour, et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit :

Si c'est aimer que de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci, et m'en voir éconduit :

Si c'est aimer que de vivre en vous plus qu'en moi même,
Cacher d'un front joyeux, une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite :

Honteux, parlant à vous de confesser mon mal !
Si cela est aimer : furieux je vous aime :
Je vous aime et sait bien que mon mal est fatal :
Le coeur le dit assez, mais la langue est muette.

Premier Livre des "Sonnets pour Hélène" de Surgères.

Ecrit par Pierre de RONSARD


Aurorefloreale
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Messages : 5964


Posté à 13h34 le 05 Sep 17

bravissimo, admiration pour ce travail de fourmis qui profite bien à la mémoire des poètes disparus!


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 13h50 le 05 Sep 17

Si c'est aimer que de

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